MMA
Le MMA (Mixed Martial Arts), littéralement « arts martiaux mixtes », est un sport de combat complet associant pugilat et lutte au corps à corps dans lequel les deux combattants peuvent utiliser de nombreuses techniques. Selon les fédérations, sont autorisées des techniques de percussion telles que coups de pied, de poing, de genou et de coude, des techniques de projection, de soumission (grappling) et parfois certaines techniques de percussion au sol (poing, pied, genou, coude).
Les organisations les plus connues de combat libre sont le Pride FC, qui n’existe plus et a été remplacé par le DREAM et Sengoku au Japon, l’UFC et Strikeforce aux États-Unis. On constate aujourd’hui que le Mixed Martial Arts est devenu plus populaire que d’autres disciplines martiales ou sports de combat, comme le Judo, le Karaté, le Kick-Boxing, le Taekwondo, la Boxe Thaïlandaise ou même la Boxe Anglaise. Sport considéré comme récent, le MMA existe en réalité depuis fort longtemps et on en retrouve des traces dans de nombreux arts anciens.
Généralités
Sous la dénomination de « mixed martial arts » on regroupe généralement les disciplines suivantes, les appellations variant selon les points de vue et les périodes :
- le Mixed Martial Arts (MMA), permet aux combattants d’en affronter d’autres venant de disciplines différentes (exemple : un boxeur affrontant un lutteur, un karatéka contre un jiu-jitsuka… ). Ce terme prend tout son sens, depuis que les combattants ont compris l’importance de s’entraîner dans les 5 disciplines qui leur permettent d’être complets dans les différentes distances et situations de combat. Cette discipline, issue des sports de combat a pour origine des sports comme :
– Boxe Thaïlandaise
– Boxe Anglaise
– Jiu-Jitsu Brésilien
– Judo
– Lutte.
Aujourd’hui, ce terme permet de définir ce nouveau sport de combat à part entière, aux influences multiples ; - le Free-fight, faux anglicisme désignant le « combat libre » ;
- le Vale Tudo, appellation Portugaise pouvant être traduit par « tout est permis », l’ancêtre du combat libre moderne ;
- le No Holds Barred, dit NHB, textuellement « sans tabou », terme qui ne convient qu’aux affrontements ayant très peu de règles, à l’image des tournois de type Vale Tudo comme l’IVC (International Valetudo Championships) et des premiers UFC (Ultimate Fighting Championships);
- le Pancrace.
Le concept des premiers tournois de combat libre enregistrés était simple : deux hommes, dans un octogone ou sur un ring, s’affrontent dans un combat où presque tous les coups sont permis. Les façons de gagner un combat sont le KO, TKO ou la soumission (l’abandon d’un combattant) ou bien la décision unanime ou partagée.
Ces tournois avaient pour objectif de permettre la confrontation de différents sports de combat (d’où le concept de Mixed Martial Arts) dans le but de déterminer quels styles étaient les plus efficaces.
Après des débuts très controversés, à cause d’une campagne de marketing mettant en avant l’ultra violence et l’absence de règles des premiers tournois médiatisés. C’est pour cette raison que le MMA est encore proscrit en France et que les combats sont interdits, malgré les efforts du Comité National qui met en place des formations pour avoir des moniteurs de qualité et qui communique sur le fait que le combat libre est devenu un sport à part entière très encadré et réglementé.
De ces premiers tournois, souvent sanglants, descend le combat libre moderne, les organisations et les infrastructures sont les mêmes depuis le début mais les règles ont évolué à cause de la pression de certains médias, de certains hommes politiques et anciens sportifs. Ainsi, il est devenu rare de trouver une organisation autorisant les coups de tête ou les frappes aux parties génitales par exemple. Les techniques les plus efficaces restent pourtant présentes (soumissions au sol et frappes conventionnelles issues des boxe pieds-poings). Des médecins assistent aux combats, prêts à faire arrêter une rencontre qui deviendrait trop dangereuse pour un des combattants. Malgré son évolution le combat libre demeure critiqué pour sa violence et ses détracteurs restent nombreux.
Les partisans du combat libre mettent en avant que, pratiqué de façon encadrée, il n’est pas plus dangereux que d’autres sports de combat : la grande variété de techniques répartit les zones d’impacts, diminuant ainsi les chances de traumatismes crânien que l’on rencontre en boxe par exemple (où la tête est frappée de façon répétée). Cependant, la boxe anglaise professionnelle n’est pas non plus réputée être bonne pour la santé, et c’est essentiellement pour des raisons historiques qu’elle dispose d’une meilleure acceptation sociale.
Le combat libre est devenu aujourd’hui un sport de combat dans lequel les combattants disposent du plus vaste arsenal technique possible, leur permettant ainsi de combattre tout en respectant certaines règles indispensables pour préserver la santé des combattants (ces règles varient selon les organisations).
Pour évoluer en combat libre, il faut maîtriser les trois distances du combat : le combat debout à distance où l’on utilise des coups de poings et pieds essentiellement, le combat debout au corps à corps (clinch, grappling et takedown) et enfin le combat au sol, distance où l’on peut tenter de soumettre son adversaire avec des étranglements, des clés de bras, de jambes, ou faire du ground and pound, c’est-à-dire profiter d’une position avantageuse au sol pour frapper son adversaire. Aucune distance n’est négligée et chaque combattant a son domaine de prédilection et ses faiblesses, qu’il essaie d’atténuer par un entraînement particulièrement complet.
Les organisations de combat libre les plus médiatisées sont l’UFC (Ultimate Fighting Championship) et le Pride, qui a été racheté en 2007 par le premier. Actuellement cette forme de combat est en pleine expansion médiatique, et elle est devenue plus populaire que leK-1 ou la boxe angalise.
Historique du combat libre
Un ancêtre lointain : le pankration
Scène de pankration : un arbitre punit avec un fouet un athlète qui tente de crever l’œil de son adversaire, kylix du Peintre de la Fonderie, v. 490–480 av. J.-C., British Museum (E 78)
Le sport qu’est le MMA moderne n’est pas un descendant direct du sport antique qu’était le pankration, on retrouve toutefois certains points commun entre ces deux disciplines séparées par plus de 2500 ans1,2.
Les premières traces de combat libre ont été attestées en Grèce, en Turquie, en Syrie, en Italie, en France, en Espagne, au Portugal, en Egypte et en Tunisie, de nombreux documents attestent que différentes formes locales anciennes de combat libre puisant leur origine dans le Pankration antique ont survécu jusqu’à notre époque. Le Pankration (pancrace grec) fut l’une des premières formes de sport de combat à mains nues avec tout de même un minimum de règles. Il fut introduit aux Jeux Olympiques en 648 avant JC. Le mot pankration est l’association du mot pan signifiant « tout » et kratos signifiant « puissances », décrivant bien le sport, mélange de boxe et de lutte. Le sport n’a alors que deux règles, ne pas mordre et ne pas frapper aux yeux, même si ces techniques sont autorisées chez les Spartiates. Les rencontres ne prennent fin que lorsque l’un des adversaires est inconscient ou se soumet en faisant signe de la main. Souvent, les affrontements durent des heures et finissent parfois avec la mort d’un, voir des deux combattants. Le pankration devint le sport le plus populaire aux jeux Olympiques et dans la Grèce antique.
Les rencontres prenaient place dans une arène, surface carrée d’environ 12 à 14 pieds de côté. Un arbitre armé d’un bâton ou d’un fouet, veillait à faire respecter les règles. Les techniques les plus souvent utilisées étaient les coups de poing, de genou, de coude et de pied, les clés articulaires et les étranglements. Les coups de pied aux jambes, à l’aine et au ventre étaient fréquents. Même si les échanges debout existaient, la grande majorité des combats se déroulaient au sol, où les prises de soumissions et les coups étaient permis. Les pratiquants de pankration étaient réputés pour leurs aptitudes et leur habilité au corps à corps. La strangulation était la cause la plus commune des décès lors des combats3.
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